Cicatrisation
Compléments alimentaires et produits naturels cicatrisation
Certaines blessures mais aussi des manifestations cutanées comme l’acné, la varicelle, l’eczéma, le psoriasis, les vergetures ou les irritations répétées… peuvent, en fonction de leur intensité et de la santé de l’organisme, causer des cicatrices parfois disgracieuses. Découvrez dans cette catégorie, l’ensemble des produits naturels destinés à la peau et à la cicatrisation.
Fonctionnement de la cicatrisation
La cicatrisation d’une plaie se déroule en deux grandes étapes qui sont : la formation de la cicatrice puis sa maturation. La cicatrisation d’une plaie est un mécanisme très complexe qui nécessite l’intervention de plusieurs processus qui permettent la réparation du tissu lésé, mettant en jeu de nombreux facteurs.
Au sein de l’épiderme et de l’organisme, interviennent des fibroblastes et des cellules épithéliales, ainsi que des cascades successives de messagers intracellulaires et des molécules intervenant dans l’anabolisme général de l’organisme (autrement dit, l’ensemble de ses réactions chimiques) comme par exemple, la fibronectine et le collagène. Ce processus implique deux objectifs essentiels : d’une part, la lutte contre les infections et d’autre part, la réparation des cellules.
La capacité de la plaie à se régénérer est soumise à plusieurs contraintes. La rapidité et la qualité de la cicatrisation dépendent de l’état général de l’organisme, de l’origine de la plaie, de l’état et de la localisation de la lésion et de la manifestation ou non d’une infection.
L'importance de la nutrition dans le processus de cicatrisation
Les protéines
Les acides aminés (constituants des protéines) interviennent dans les processus de cicatrisation. On sait que le manque d’albumine (protéine issue du blanc d’œuf) provoque la formation d’œdèmes au niveau tissulaire. Il est à noter que les carences protéiques impactent tous les stades de la cicatrisation. Chez l’animal carencé en protéines, on observe une diminution de la formation de la matrice extra cellulaire.
Un apport suffisant en protéines de bonne qualité (comprenant tous les acides aminés) favorise la régénération tissulaire et améliore les fonctions immunitaires. Sur les brûlures importantes, on constate qu’un régime alimentaire riche en protéines améliore la survie par rapport à un régime classique.
Les glucides
Les glucides (sucres ou hydrates de carbones) sont indispensables à la cicatrisation et constituent une source énergétique pour la réponse inflammatoire. Si les apports glucidiques sont insuffisants, le catabolisme protidique (dégradation des composés moléculaires) est majoré : les protéines ne servent plus à la synthèse du collagène et sont déviées vers la production de glucose pour alimenter l’organisme en énergie : c’est la néoglucogenèse.
Les glucides doivent normalement constituer 50 à 60 % de la ration énergétique totale, en veillant à ce qu’ils ne dépassent pas les capacités métaboliques. Il est à noter que plus les plaies sont étendues, plus les dépenses énergétiques sont élevées.
Les vitamines et oligo-éléments
Les micro-nutriments jouent également un rôle majeur dans la cicatrisation et tout déficit d’apport peut entrainer un défaut de cicatrisation.
- La vitamine A (rétinol) intervient dans le renouvellement cellulaire de l’épiderme, favorise sa bonne élasticité et stimule la réponse inflammatoire, les fibroblastes (cellules du tissu conjonctif), la synthèse du collagène, ainsi que l’angiogenèse (processus de croissance de nouveaux vaisseaux sanguins) et enfin, la régénération de l’épithélium (la surface externe des muqueuses et des cavités internes).
- La vitamine C intervient dans la synthèse du collagène. Un déficit diminue la production de collagène, fragilise les capillaires et augmente le risque de contracter une infection.
- Une carence en vitamine K peut entrainer des risques hémorragiques, ce qui risque d’entraver les processus de cicatrisation.
- La vitamine E est utile pour ses qualités antioxydantes et elle assure le maintien de l’intégrité des membranes cellulaires tout en favorisant une bonne réponse immunitaire.
- Les vitamines du groupe B contribuent à l’hydratation de la peau. La vitamine B5 (acide pantothénique) en particulier aide à la cicatrisation. Les vitamines B interviennent dans la libération d’énergie.
- Les oligo-éléments sont nécessaires à l’exécution de nombreux processus physiologiques intervenant dans la cicatrisation.
- Le zinc est un cofacteur essentiel intervenant dans de nombreuses cascades enzymatiques indispensables à la synthèse protéique et à la prolifération cellulaire. Il intervient également dans les processus antioxydants et le métabolisme de la thyroïde.
- Le cuivre, le fer, le magnésium et le manganèse sont des cofacteurs enzymatiques qui interviennent dans la synthèse du collagène.
Comment favoriser la cicatrisation ?
Une bonne alimentation, adaptée et équilibrée, conditionne l’état général de l’organisme et sa réponse immunitaire et inflammatoire. Elle doit être suffisante en protéines, glucides et lipides pour permettre les processus de cicatrisation.
En première intention, la démarche idéale pour soigner une plaie, consiste à nettoyer, désinfecter puis protéger la peau. Par ailleurs, côté nature, de nombreuses substances viennent soutenir les processus de cicatrisation de la peau. Plutôt qu’une pommade cicatrisante classique formulée à partir de substances de synthèse, le miel, le thym, le calendula, le beurre de Karité, l’hydrolat de Lavande, l’huile de Rose Musquée, le gel d’Aloe Vera entre autres, peuvent être des alternatives de choix en application externe, notamment en massages. Par exemple, l’Aloe Vera favorise l’hydratation et la régénération cutanée, cette plante est très appréciée, elle entre dans la composition de nombreux cosmétique et à l’état brut, elle remporte de nombreuses voix pour ses qualités réparatrices favorisant l’élasticité cutanée. La bave d’escargot commence à faire parler d’elle.
Les actifs du thym sont également intéressants en usage externe, sous forme d’infusion concentrée que l’on utilise avec une compresse stérile.
Le miel possède un pouvoir antibactérien très intéressant, c’est un antiseptique de choix que l’on peut l’utiliser sur une plaie superficielle, bien nettoyée au préalable, à l’aide d’une compresse. On retient le miel de Manuka comme incontournable, avec une importante activité enzymatique, même si la plupart des miels purs sont également valables.
Le beurre de karité est émollient, protège et aide à la cicatrisation de l’épiderme.
Pour vous aider dans le choix de votre produit naturel, prenez contact avec un naturopathe. N’hésitez pas à prendre contact avec un dermatologue en cas de lésion persistante.