Tout savoir sur la propolis

Connaissez-vous la propolis ? Produit de la ruche hautement concentré en nutriments, la propolis est devenue, ces dernières années, une alliée incontournable dans la santé naturelle. À travers cet article, découvrons ensemble la propolis et ce que nous cachent ces travailleuses si efficaces pour rendre leur habitat le plus confortable et sûr possible !

L’apithérapie : une collection complète de bienfaits

Parmi les produits de la ruche, c’est avant tout le miel qui est considéré comme la nourriture des dieux ! Ce nectar fait le pont entre l’Antiquité et notre époque et rencontre encore à ce jour beaucoup de succès.

Les colonies d’abeilles qui récoltent, transforment et sécrètent le précieux nectar travaillent sans relâche depuis des millénaires et elles nous impressionnent grâce à leur savoir-faire ancestral. Si la petite entreprise des abeilles et de leur reine récolte jusqu’à 40 kg de miel par an, l’apithérapie se compose d’encore d’autres trésors.

Le pollen est le nutriment incontournable de la ruche, cette source protéique va servir durant tout le printemps, lors de la ponte de la reine.

La gelée royale quant à elle est directement produite par les abeilles et notamment par leurs glandes hypo-pharyngiennes. Il s’agit de la nourriture pour les premiers jours des larves et de la reine durant sa vie, c’est le « caviar de la ruche ».

Autre production : la cire. Quand l’abeille atteint l’âge de 20 jours, elle possède huit glandes cirières situées sur l'abdomen et devient capable de fabriquer de la cire. La cire transparente devient jaune au contact du miel et de la propolis. Elle est utile pour la fabrication des alvéoles, pour le stockage du pollen, du miel mais sert aussi à constituer la chambre royale.

Parmi les produits de la ruche, on trouve aussi le le venin. Les femelles sont dotées de glandes sous l’abdomen où est stocké leur venin. En revanche, les abeilles mâles, aussi appelées faux-bourdons, ne piquent pas. Pour la petite histoire, il parait que Charlemagne s'administrait des injections de venin d’abeille !

Et pour compléter cette précieuse collection : l’incontournable propolis, le matériau indispensable pour garantir l’hygiène et l’étanchéité de la ruche.

Qu’est-ce que la propolis ?

La propolis est une substance résineuse assez complexe de par sa composition. Du grec « pro » qui signifie « en avant », et « polis », qui signifie « cité », elle sert à fortifier les parois de la ruche afin de la protéger des agressions extérieures. Les Grecs la nommaient la « cire noire ».

En fait, la propolis fait office de mastic ou de mortier, que les abeilles utilisent pour réparer et colmater la ruche. C’est le rempart à toutes les formes d’agression. Très utile pour sceller les joints, reboucher les fissures pendant l’hiver. C’est du ciment avant tout par sa composition robuste et étanche.

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Un peu d’Histoire sur la propolis

Faisons un retour en arrière de plusieurs millénaires jusqu’à l’Égypte antique, période durant laquelle les propriétés de la propolis dans la ruche ont été mises à l’honneur. Dans l’embaumement, la notion sacrée est bien présente.

L’Égypte, gouvernée par un climat chaud, offre des conditions propices à un grand nombre de risques de surinfections. Dans l’Antiquité, l’antibiothérapie n’existait pas et c’est en observant les propriétés de la ruche, que l’on a pu comprendre pourquoi celle-ci était protégée des agressions et restait intacte malgré la chaleur et l’humidité. C’est ainsi que l’on a découvert les propriétés de la propolis.

Pour les Égyptiens, la conservation du corps était essentielle puisque leurs croyances reposaient sur la notion d’immortalité, il fallait conserver le corps intact en évitant soigneusement qu’il se décompose (avec les risques sanitaires qui en découlent), mais aussi - puisque selon les croyances de l’époque, le corps continue à vivre - il fallait qu’il soit présentable !

Les Égyptiens utilisaient également ce principe d’embaumement pour leurs animaux sacrés, le plus souvent des chats, très appréciés pour chasser les souris dans les tombeaux ! Mais aussi des animaux sauvages comme les lions, qui même momifiés, pouvaient sembler redoutables dans les palais et faire reculer les visiteurs indésirables.

Les guerriers du Moyen-âge utilisaient la propolis sur les blessures par flèche. On a retrouvé des écrits d’historiens qui en font mention lors de la guerre des Boers en 1902.

Les légionnaires en emportaient lors de leur voyage, la propolis faisait partie de leur balluchon pour prévenir des infections sur les champs de bataille. Il semblerait qu’ils recouvraient leurs lésions, coupures et piqûres de propolis.

Du côté de la mythologie

Dans la mythologie égyptienne, Osiris, suite à un complot politique orchestré par son frère Seth, est enfermé dans un coffre et jeté dans le Nil. Le mythe raconte que son épouse, la déesse et magicienne Isis, retrouve son cadavre dans un état difficile à voir… et Seth en colère le découpe alors en trente-six morceaux !

Isis, aidée par Anubis, le dieu des morts, reconstitue ensuite le corps de son défunt mari à l’aide de formules magiques et de procédés de momification. Il s’agit-là d’une référence mythologique du premier embaumement divin réalisé avec de la propolis. C’est ainsi qu’Osiris reprend conscience, ressuscite et obtient la vie éternelle.

À quoi sert la propolis dans la ruche ?

Toutes les parois de la ruche sont couvertes de propolis, du sol au plafond ! À l’intérieur des alvéoles où se logent les œufs, on trouve de la propolis. Là où sont stockés les provisions comme le pollen et la gelée royale, il y a encore de la propolis !

La propolis est un excellent isolant, la température est constante dans la ruche, hiver comme été ! Mais il existe d’autres utilisations de la propolis dans la ruche.

Selon les saisons, les abeilles colmatent les ouvertures avec la propolis. Durant l’hiver, elles en rajoutent autour des ouvertures pour éviter que la température intérieure ne baisse trop. S’il fait trop chaud durant l’été, elles en retirent à certains endroits pour permettre de créer des « fenêtres » plus larges et pouvoir aérer l’habitat.

Quand un intrus pénètre dans la ruche, les abeilles le tuent puis le badigeonnent et l'enroulent dans de la propolis, de manière à ce que le cadavre ne vienne pas contaminer la ruche en se décomposant. Il se peut que des petits animaux pénètrent dans leur habitation (comme des lézards ou des souris), mais s’ils sont trop gros ou trop lourds pour les faire sortir, alors le plus simple est de leur faire un “sarcophage” de propolis. Ainsi, pas de décomposition, donc pas de contamination possible ! Tout est étudié comme toujours avec les abeilles.

La propolis, l’armure de la ruche !

Les abeilles sont vigilantes à ce que l’environnement dans la « cité ruche » ne soit pas exposé à des substances pathogènes qui pourraient infecter et dégrader la ruche.

Les caractéristiques de la propolis permettent d’assurer la protection de la ruche et de la colonie. Elle évite toutes intrusions indésirables et dangereuses pour la communauté.

Les abeilles chargées de la propolis enduisent également toutes les ouvertures de la ruche. Étant donné que les abeilles butineuses font dix à cent voyages par jour, il n’est pas pensable qu’en revenant elles contaminent la ruche.

Les gardiennes qui surveillent toutes les entrées de la ruche doivent s’assurer que les butineuses ne pénètrent pas dans l’habitat avec un germe sur le dos ! Ce serait désastreux pour l’ensemble de la colonie. Tout doit être propre sans risque de contamination.

La ruche et la propolis

La ruche est un espace quasiment fermé. Elle peut contenir jusqu’à 50 litres, environ 50 000 abeilles ainsi qu’une reine. C’est une « unité de vie » composée de ménagères, de nourrices, d’architectes, de butineuses, de ventileuses, de manutentionnaires. Une abeille fera tous ces métiers dans sa vie, mais c’est celui de butineuse qui reste la mission la plus noble, la plus gratifiante à leurs yeux !

La température est comprise entre 35°C et 38°C avec un taux d’humidité de 70%, et une forte proportion de sucre. Donc, vous l’avez compris, c’est un milieu qui techniquement, pourrait être un bouillon de culture évident à première vue, mais ce n’est pas du tout le cas ! Grâce à la propolis omniprésente, tout est sous contrôle ! Tant que les abeilles répandent parfaiement la propolis, aucune développement de micro-organismes ne peut survenir au sein de la ruche. L’hygiène est ainsi constamment assurée. C’est un bel exemple de protection naturelle sans produit chimique ou industriel.

Comment est fabriquée la propolis ?

Les abeilles récoltent une résine directement sur certains bourgeons d’arbres, laquelle constitue la matière première.

Durant les premiers jours des intersaisons, les insectes se dirigent vers certains arbres comme les marronniers d’Inde, les aulnes, les peupliers, les chênes, les bouleaux, les sapins, les saules et les écorces d’épicéas.

Les abeilles sont de formidables bûcherons dotées de la précision des horlogers, qui découpent des fragments à l’aide de leurs mandibules, les transportent avec leurs pattes postérieures pour les ramener jusqu’à la ruche. Elles pétrissent ces fragments pour obtenir des boules, qu’elles déposent ensuite dans des corbeilles.

Enfin, elles y incorporent de la cire, du miel et leurs propres enzymes salivaires pour obtenir le produit final : la propolis. On comprend pourquoi ce produit est si riche, puisqu’il est composé de tous ces ingrédients !

Quelle est la composition de la propolis ?

Elle dépend de la zone géographique et des végétaux qui s’y trouvent. Donc toutes les propolis ne se ressemblent pas, et leurs compositions peuvent être très différentes selon la botanique locale. Tout est prévu, la vie est bien faite, les arbres qui se trouvent proches de la ruche, en général, sont constitués justement de bourgeons qui vont être efficaces face aux risques locaux.

Les abeilles, si elles ne trouvent pas les composants habituels, cherchent alors des alternatives : du bitume, du vernis, des huiles… mais la stabilité de la ruche ne sera pas garantie.

On compte principalement cinq familles d’éléments dans la composition : des résines et des baumes (55%), des cires (30 à 40%), de mélanges d’huiles essentielles (5 à 10%) surtout bornéol et eucalyptol, des pollens (5 %) et des matières organiques diverses (5 %).

Les familles chimiques des huiles essentielles sont essentiellement des coumarines, des acides phénoliques et des aldéhydes aromatiques.

On trouve aussi des acides organiques comme l’acide caféique, benzoïque, férulique, des flavonoïdes tels que la quercétine, la galangine et des pinocembrines, de la chrysine, des sucres, de la silice, des vitamines et des minéraux.

À ce jour, on ne connaît pas précisément la composition de la propolis, car il y aurait entre 300 et 400 molécules dont certaines ne sont pas nommées !

Quelles sont les vitamines et les minéraux dans la propolis ?

La propolis contient : de la provitamine A (bêta-carotène), des vitamines du groupe B (dont la niacine), ainsi que des acides aminés.

Elle contient une grande variété d’oligo-éléments : du Magnésium par le sapin, du Manganèse par le châtaignier, du Bore par le sapin, du Fer par le callune, du Zinc par les pins, du Cuivre par les conifères, du Baryum par le châtaignier. Et encore d’autres sels minéraux… ce sont des éléments très assimilables.

Différentes couleurs de propolis

Propolis jaune

La propolis jaune est la variété la plus connue en Europe. Issue d’arbres répandus comme les peupliers, elle est celle que l’on trouve le plus couramment. Bien qu’elle soit simple à trouver, elle est la plus susceptible d’être exposée à la pollution et aux pesticides provenant de l’agriculture. C’est la raison pour laquelle la provenance est très importante.

Propolis verte

Il existe de la propolis verte, traditionnellement utilisée au Japon avant de parvenir en Europe, qui provient d’une plante brésilienne, le romarin des champs, aussi appelé Baccharis dracunculifolia. Cette propolis contient de l’artépilline C, un composé de la famille des phénols.

Propolis rouge

La propolis rouge, quant à elle, appartient à une autre famille. Elle est issue d’un arbuste, Dalbergia ecastaphyllum, originaire d’Amérique centrale et des Antilles, poussant dans le sable des dunes. Cette propolis rouge est connue pour contenir un taux très important de flavonoïdes.

Propolis blanche

On en trouve majoritairement en France et en Europe. Il s’agit-là d’une propolis moins concentrée en miel et pollen, souvent considérée comme la résine la plus douce et la moins susceptible d’engendrer des réactions cutanées. Elle se présente le plus souvent sous forme d’extrait aqueux et sans alcool.

Propolis noire

La Propolis noire est une forme similaire à la Propolis jaune, qui présente une concentration très élevée en actifs. À ce titre, elle constitue l’une des formes les plus recherchées. On conseille généralement l’emploi de petites quantités, en rapport avec sa concentration.

Propolis, les étapes de récolte

La récolte permet d’obtenir entre 100 et 300 gr de propolis par an et par ruche. L’apiculteur, en général, la vend à une entreprise spécialisée qui s’occupe de la transformer selon la spécialité de son laboratoire. Il faut compter environ 20 euros pour les 100 gr.

Pour l’apiculteur, la récolte de la propolis est délicate. La propolis entoure les cadres et est collante. Au moment de l’ouverture de la ruche, il ne faut pas détériorer le produit et procéder avec douceur.

Le moment idéal de récolte est quand le temps est au froid. La propolis étant encore plus visqueuse quand elle est chaude, il est préférable d’attendre que la température baisse. La meilleure température pour la récolter est située autour de 15°C. Ainsi, il sera plus facile, car elle sera solide, facilitant la récolte par l’apiculteur. Il faudra ensuite la trier afin d’éliminer les impuretés.

Les apiculteurs ont mis au point des systèmes de grilles qui permettent de récolter la propolis plus facilement, avec des interstices que les abeilles viennent combler par la suite. Au moment de la récolte, ils placent les grilles dans un congélateur et peuvent ensuite faire tomber les morceaux de propolis, afin que l’étape de tri soit simplifiée.

L’apiculteur a la chance de découvrir les différentes couleurs de la propolis et cela, en fonction de la récolte des ouvrières. Si les ruches sont proches de conifères ou de peupliers, la couleur de la propolis peut varier, du jaune très clair allant jusqu’au noir, en passant par le marron et toute sa gamme de nuances.

Si l’apiculteur souhaite commercialiser la propolis, il existe un cahier des charges très strict pour permettre la traçabilité de celle-ci. Le récolteur doit y noter son code de producteur, le type de grilles qu’il a utilisées, des dates de pose et de retrait de ces grilles, s’il a effectué des traitements phytosanitaires, le poids total et un certificat d’agriculture biologique éventuellement s’il a cette qualification AB.

L’acheteur de la propolis doit de son côté effectuer des contrôles de vérification de non toxicité en matière de métaux lourds et/ou de pesticides.

Les propriétés de la propolis dans la ruche

Vous pourriez être surpris par son goût très amer, âpre, en revanche, votre odorat sera comblé par toute l’aromathérapie qui en exulte.

C’est en faisant fondre les morceaux de pâte de propolis dans de l’alcool que certains éléments tels que les flavonoïdes ont pu être mis en évidence. Il existe tout un procédé minutieux d’extraction alcoolique de la propolis. Il s’agit de mettre un peu de propolis en poudre dans de l’éthanol, de laisser macérer le mélange un bon mois en remuant de temps en temps. Ensuite on filtre. L’extraction peut se faire aussi à l’eau mais dans ce cas, on ne retient que les molécules hydrosolubles et pas les flavonoïdes.

Nous l’avons vu, les activités antifongiques et antibactériennes au sein de la ruche font de la propolis un excellent bouclier. De ce fait, un grand nombre d’agressions microbiennes est écarté par la propolis. Les abeilles sont donc bien à l’abri dans leur habitat de vie.

Quelles formes de propolis peut-on trouver dans le commerce ?

On peut trouver une multitude de formes qui varient selon les sites et les laboratoires :

  • La propolis en poudre siccative
  • La teinture mère de propolis, qui peut être aussi incorporée dans des huiles essentielles à raison de 20% (pas plus à cause de la présence d’alcool)
  • Des gélules de poudre avec du charbon activé
  • Des gélules de poudre associées avec des argiles, des pollens et des algues
  • En gommes à mâcher, en spray
  • En comprimés, en extrait fluide ou sec, en capsules
  • Dans des savons, shampooings et cosmétiques
  • Sous forme de morceaux bruts
  • Vous avez aussi de la propolis dans des pommades, des solutions buccales etc.

Conseils d'utilisation de la propolis

Le dosage dépend de la présentation et de la forme du produit, voire du laboratoire.

Habituellement, on conseille de 300 à 600 mg de poudre micronisée à prendre avant les repas. Sous forme de teinture alcoolique, ce sera 50 gouttes par jour.

Comment conserver la propolis ?

La propolis est assez facile à conserver en raison de ses propriétés naturelles. Il est préférable de choisir un endroit sec à l’abri de la chaleur pour éviter qu’elle ne fonde et devienne collante. Plutôt dans un endroit frais, à l’abri de la lumière et dans un récipient bien fermé.

Le mot de la fin

Depuis 25 ans, la disparition des abeilles inquiète de plus en plus.

Les abeilles constituent la pierre angulaire de la vie. Elles sont responsables, par la pollinisation, de la survie de plus de 200.000 espèces de plantes, fleurs et arbres fruitiers. Sans les abeilles, l’humanité risque de s’éteindre.

Il est important de prendre conscience des menaces qui pèsent sur les abeilles et leur survie. Préférez la consommation de miel BIO, même si la certification BIO reste délicate à obtenir puisque les butineuses partent loin pour aller chercher le pollen, le nectar de fleurs et l’eau. Dans tous les cas, vous pouvez choisir du miel issu de circuit court pour soutenir vos producteurs locaux.

Vous pouvez conserver un espace dans votre jardin en laissant des fleurs dites sauvages. Plantez des fleurs mellifères, qui vont beaucoup intéresser les abeilles : coquelicot, chicorée, origan… Vous pouvez construire un “hôtel pour abeilles”, il sera utile pour qu’elles puissent traverser l’hiver et fabriquer leur propolis qui les protège tant !

Dans votre espace dédié, intégrez une petite zone humide, un point d’eau avec une mini-mare faite à partir d’une coupelle d’un pot de fleur par exemple.

Évitez fortement l’emploi de pesticides ou autres produits désherbants...

Vous pouvez aussi déclarer en mairie toute présence de nid de frelons asiatiques.

Encore aujourd’hui dans plusieurs traditions religieuses, les produits de la ruche sont des ingrédients sacrés et accompagnent les rites funéraires.

Alors gardons nos abeilles sur terre pour laisser partir nos défunts !

 

 

Françoise Carossino

Naturopathe