Découvrez les grands principes de l’iridologie

Étymologiquement, le terme « iridologie » nous vient du grec « irido » et « logos » qui signifie « étude de l’iris ». C’est une pratique empirique qui utilise l’observation de l'œil pour appréhender le bien-être général d’une personne. Elle est utilisée par certains homéopathes, et tout particulièrement par les praticiens en naturopathie. Lisez la suite de cet article pour découvrir les grands principes de cette riche pratique ancestrale !

Qu’est-ce que l’iridologie ?

L’iridologie est une technique basée sur l’observation des yeux, et en particulier de la partie colorée de l’œil : l’iris. L’iris est une terminaison nerveuse du système nerveux central, ce qui fait de lui un tableau d’ensemble du corps, visible de l’extérieur, comme le sont les pieds en réflexologie plantaire par exemple.

Au-delà de la couleur dominante de l’œil, le praticien observe méticuleusement chaque paramètre : la couleur et la texture de l’iris, les variations de pigmentation, la tonicité des fibres iriennes, le centrage de la pupille, les différentes zones organiques représentées dans l’iris, ou encore les reliefs ou dépôts sur la cornée. 

L’iridologie donne également des indications sur le long terme (passé lointain) : comme un portrait de la vie de quelqu’un. Chaque personne porte donc une signature irienne qui lui est propre, et les iris représentent l’état de bien-être de l’individu à un moment précis.

Le praticien utilise une cartographie spéciale de l’œil, sur laquelle chaque zone correspond à un système ou un organe précis. Mais se référer aux planches n’est pas suffisant pour comprendre les signes de l’œil. En effet, tous les signes ont un sens différent selon l’endroit où ils se trouvent, leur fréquence et leur taille. De plus, la signification d’un signe varie d’un œil à l’autre pour un même individu, et varie également d’une personne à une autre.

L’histoire de l’iridologie 

« Tels sont les yeux, tel est le corps. » disait déjà Hippocrate.

Historiquement, l’étude de l’iris était déjà reconnue au temps d’Hippocrate et nous retrouvons des traces de son utilisation dans de nombreux textes anciens. Les Chaldéens, par exemple, pratiquaient déjà la lecture irienne mille ans avant notre ère.

Nous devons attendre la fin de la Renaissance, en 1670, pour que Philippus Meyens, un médecin allemand de la prestigieuse université de Salerne, publie le « Physiognomia Chiromatica Medica ». C’est le premier à établir une cartographie de l’iris divisé en zones organiques et correspondant aux différents systèmes du corps humain.

Plus tard, dans les années 50, c’est Bernard Jensen, chiropracteur et naturopathe, qui développe l’iridologie au niveau mondial. C’est lui qui crée une cartographie véritablement détaillée de l’iris, en s’inspirant des travaux de Philippus Meyens et d’un homéopathe iridologue hongrois : Ignaz Von Peczely. C’est à ce dernier que nous devons la structure actuelle de l’iridologie moderne. Plus d’une trentaine des correspondances entre les zones de l’iris et les différents organes du corps humain élaborées par Jensen ont été confirmées et sont reconnues exactes par toutes les écoles contemporaines.

Pourquoi faire de l’iridologie ?

L’observation de l’iris a pour but de dresser un panorama de notre terrain pour travailler en amont de celui-ci et donc, pour améliorer notre hygiène de vie. Comme disait Ignaz Von Peczely : « l’œil n’est pas seulement le miroir de l’âme, il est aussi le miroir du corps. »

Pour observer le terrain global d’une personne

L’iridologie permet d’avoir des informations sur les prédispositions personnelles d’un individu. L’analyse irienne permet également de cibler les éventuelles difficultés des organes et glandes, mais aussi de constater la présence de stress ou de difficultés émotionnelles, passagères comme anciennes. À travers un iris, nous pouvons appréhender les forces et les faiblesses du corps, la vitalité globale d’une personne, l’état de ses différents systèmes corporels et même, le patrimoine dont elle a hérité. Attention toutefois, le praticien en naturopathie ou en iridologie ne pose aucun diagnostic à proprement parler : il établit seulement un bilan de vitalité d’une personne et détermine, avec elle, son terrain.

Pour apporter des conseils d’hygiène de vie personnalisés

Puisque l’iridologie permet de faire un état des lieux du terrain d’un individu, elle s’inscrit totalement dans la pratique préventive et holistique qu’est la naturopathie. En croisant les observations faites et les informations récoltées pendant l’anamnèse, le praticien pourra prodiguer des conseils d’hygiène de vie afin de rééquilibrer l’organisme et de renforcer les capacités d’auto-régulation et le potentiel vital de la personne. 

D’ailleurs, il est possible de constater des évolutions dans les signes iriens lorsqu’une personne modifie son hygiène de vie (une prise de photographies avant/après au bout de plusieurs mois est d’ailleurs très significative). En effet, les apparitions de changements dans la structure et dans la coloration de l’iris évoluent tout au long de la vie en fonction de notre état général.

Comment se déroule une séance d’iridologie ?

Le déroulement d’une séance d’iridologie diffère évidemment selon le praticien qui l’utilise. Le bilan iridologique dure entre 15 et 20 minutes et est sans danger. Pour analyser un iris, le naturopathe doit être équipé d’un iridoscope ou d’une petite loupe rétro-éclairée. Le praticien prend parfois des photographies, qui seront ensuite agrandies pour être étudiées plus en détails.

Il y a globalement deux grandes façons de pratiquer l’iridologie. Le praticien en naturopathie peut démarrer son anamnèse directement par une lecture irienne, en ne demandant rien à son consultant. Ensuite, il basera son questionnaire sur ce qu’il a observé dans l’iris. La seconde méthode consiste à utiliser l’iridologie comme un outil complémentaire ou comme un outil de confirmation. Ainsi, le praticien questionne son consultant sur son hygiène de vie, pour ensuite terminer par une analyse de l’iris. Dans ce cas, le praticien en naturopathie peut confronter ce qui a été partagé lors de la consultation avec ce qu’il observe dans l’iris de la personne. 

Bien entendu, les signes perçus dans l’iris sont partagés au consultant et servent de base, en plus de l’anamnèse, pour proposer au consultant un programme d’ajustement de son hygiène de vie. Un bilan iridologique peut également se pratiquer seul, afin de ne se concentrer que sur l’iridologie. La séance dédiée permet d’approfondir les observations et d’en discuter amplement avec le consultant.

Combien coûte une iridologie ?

Le prix d’une consultation en iridologie est variable selon les praticiens et les modalités de pratique, notamment si l’analyse irienne s'inclut dans un bilan naturopathique global ou non. Le tarif moyen d’une consultation se situe entre 50 et 100 euros pour un bilan iridologique. Le tarif est souvent augmenté si l’analyse irienne s’ajoute à une anamnèse en naturopathie et si le consultant souhaite avoir un compte-rendu écrit détaillé sur les observations faites par le praticien.

Les trois grandes constitutions en iridologie

Bien que chaque iris soit différent, on distingue trois grandes constitutions qui se basent sur la couleur des yeux : 

  • les yeux bleus, ou la constitution bleu lymphatique fibrillaire ;
  • les yeux marrons foncés, ou la constitution hématogène pigmentaire ;
  • les yeux marrons clairs-noisette, ou la constitution mixte. 

Chacune de ces trois constitutions, ou trois couleurs, déterminées par André Roux, un grand iridologue français, nous renseignent sur le terrain de son détenteur.

Quels sont les signes de stress observables dans un iris ?

Les grands signes de stress dans l’iris sont observables sous de multiples expressions. Voici ci-après les deux signes que l’on retrouve le plus fréquemment.

Les radii solaris

Également appelés « accidents radiaires », ces « rayons de soleil » se retrouvent sous la forme de traits rectilignes noirs s’apparentent à de fines fentes partant de la pupille pour atteindre la périphérie de l’iris sans la toucher. Ils sont le reflet d’un état anxiogène.

Les anneaux de crampe

Également nommés « accidents circulaires », on les retrouve souvent chez les personnes cérébrales et hypersensibles. Le praticien en naturopathie recherche des plis circulaires et concentriques, complets ou incomplets, tout autour de la pupille. Ils peuvent être clairs (blancs, jaunes, orangés) ou foncés. Leur nombre, couleur et position renseigne également l’iridologue.

Mon avis sur l’iridologie

L’iridologie est une méthode pointue, qui demande beaucoup de pratique et de prudence. En effet, il n’y a pas de certitude absolue quant à l’observation des signes iriens car nous ne savons pas encore exactement comment le corps transcrit ces informations dans l’iris. Aussi, il est important de noter que tous les signes qui s’inscrivent dans les iris ne peuvent être décodés et que la capacité à marquer l’iris varie chez les personnes. Par ailleurs, un même signe peut être interprété de différentes façons chez deux individeux. Je pense donc qu’il peut être difficile de baser tout un accompagnement en hygiène de vie uniquement sur l’iridologie, à moins d’être un praticien très expérimenté. 

En effet, la pratique de l’iridologie paraît davantage pertinente si elle est utilisée comme un outil d’analyse complémentaire, qui permet d’aider le naturopathe lors d’un bilan de vitalité global afin de prodiguer des conseils d’hygiène de vie pertinents. À ce titre, elle est un outil d’un grand intérêt puisqu’elle nous indique la constitution et le terrain profond d’une personne. L’iridologie n’est pas une science occulte et doit toujours être pratiquée avec beaucoup de sagacité en étant placée dans un contexte global, c’est-à-dire, reliée à l’histoire d’un individu.  

 

 

 

Emma Bagamyan

Rédactrice spécialisée en Naturopathie