Fruits de saison, découvrez les fruits du printemps

Le printemps est de retour parmi nous, cette saison tant appréciée ! Les jours rallongent et les températures se réchauffent pour nous offrir une variété grandissante de fruits et légumes. Les fruits d’hiver sont peu variés, contrairement aux légumes, c’est pourquoi il nous tarde souvent de retrouver le printemps ! C’est là l’occasion de remettre diverses couleurs, saveurs et senteurs dans nos assiettes.

Découvrons à présent les fruits de printemps, pour les mois d’avril, mai et juin, ainsi que comment bien les choisir pour respecter leur saisonnalité.

Les fruits de printemps

Les fruits du mois d’avril

L’avocat

Plutôt consommé dans des plats salés, l’avocat est fréquemment considéré, à tort, comme un légume. Pourtant, c’est bel et bien un fruit ! L’avocat est en effet le fruit de l’avocatier, arbre originaire du Mexique et désormais cultivé dans les régions au climat chaud. 

La composition nutritionnelle de l’avocat est atypique pour un fruit. Sa teneur en eau est très faible (seulement 70 %, contre 85 % en moyenne chez les fruits), et celle en lipides est élevée : 21 %, c’est pourquoi l’avocat est un fruit dit lipidique. Les acides gras insaturés prédominent sa répartition en lipides, dont les acides gras monoinsaturés en sont les principaux (59 % des lipides totaux), avec notamment l’acide oléique. Les acides gras polyinsaturés représentent environ 12 % des lipides totaux de l’avocat. 

De plus, l’avocat est également source de fibres, de vitamine E, de potassium et de vitamine B9.

Pour bien choisir vos avocats, ne vous fiez pas à la couleur puisque celle-ci dépend de la variété, elle peut être noire ou verte. Vérifiez plutôt au toucher, si l’avocat est très dur, alors il n’est pas encore mûr, s’il est en revanche trop mou, il sera certainement trop tard.

Les avocats se conservent au réfrigérateur ou à température ambiante auprès d’autres fruits qui dégagent de l’éthylène (bananes, pommes), selon si vous souhaitez accélérer sa maturation ou le préserver.

Le kiwi

Le kiwi provient d’une plante (Actinidia Deliciosa) originaire de Chine et découverte au XVIIe siècle, mais non cultivée à l’époque. Il a fallu attendre le XXe siècle et les Néo-Zélandais pour que le kiwi soit enfin cultivé et commercialisé à travers le monde. La France en est d’ailleurs le quatrième producteur mondial et le deuxième producteur européen, après l’Italie.

Le kiwi est particulièrement riche en fibres (2,4 g aux 100 g), en vitamine C (80 mg), en vitamine B9 (22,2 µg), en vitamine E (0,96 mg), de cuivre (0,15 mg) et de potassium (290 mg).

Le kiwi fait partie de ces fruits faciles à intégrer régulièrement dans l’alimentation, il se consomme en effet de diverses manières : cru, en compote, en smoothie, en tarte…

Le citron 

En raison de sa couleur, son goût et sa forme, le citron est si facilement reconnaissable ! Appartenant à la famille des agrumes, le citron possède de bonnes valeurs nutritionnelles, ainsi que des vertus culinaires et santé qui font de lui un incontournable en cuisine. 

Les variétés de citron sont très nombreuses, nous nous intéresserons donc aujourd’hui au citron jaune uniquement. 

Le citron possède une bonne teneur en potassium (140 mg), vitamine C (45 mg aux 100 g), et en vitamine B9 (28,4 µg). En revanche, il n’est pas réellement source de ces nutriments du fait de la faible portion consommée. Le citron contient également des flavonoïdes, de la nobilétine et des limonoïdes.

En cuisine, le citron s’utilise tant pour sa pulpe que pour son zeste, simplement pour assaisonner ou bien en tant qu’ingrédient principal, en boisson chaude ou froide, en plat salé ou sucré, ainsi qu’en entrée, en plat ou en dessert. Vous l’aurez compris, le citron vous réserve d’infinies possibilités !

Enfin, n’oublions pas les vertus santé du citron, pour la bouche et la gorge, et notamment son effet agréable sur la gorge, le pharynx et les cordes vocales. Il est également utile dans le cas de chatouillement de la gorge et du pharynx.

Le pamplemousse, ou pomélo

Également de la famille des agrumes, le pamplemousse est un fruit à l’écorce épaisse, la chair rose/orangée et la pulpe amère. En réalité, nous consommons plutôt le pomélo, et non pas le pamplemousse, ce dernier étant un fruit cultivé dans les zones tropicales d’Asie et peu commercialisé en Occident.

Le pamplemousse, ou pomélo, présente de hautes teneurs en vitamines, notamment en vitamines C, bêta-carotène (pro-vitamine A), B5. Il se consomme frais, confit ou en jus, généralement en entrée ou en dessert. En Asie, il est dégusté avec de la sauce piquante ! 

Le fruit de la passion

Le fruit de la passion est le fruit de la passiflore, une liane grimpante tropicale dont il existe près de 500 espèces ! Fruit tropical, il est principalement cultivé au Brésil, dont il est originaire, aux Antilles, en Côte d’Ivoire, en Inde ou encore à Hawaï. Comme de nombreux fruits exotiques, le fruit de la passion se déguste dès la fin de l’automne jusqu’au début du printemps, soit de novembre à avril.

Le fruit de la passion possède une saveur incomparable, il ravive le goût des produits laitiers natures, des jus et desserts tout en nous apportant divers vitamines et minéraux en quantités très intéressantes : vitamines C, A (beta-carotène) et B9, potassium, magnésium, fer, zinc, manganèse et cuivre sont les micronutriments les plus présents.

Pour profiter de ses bienfaits nutritionnels et son goût délicieux, il est essentiel de savoir choisir le fruit de la passion. Vous le trouverez régulièrement ovale, lisse et brillant sur les étals de fruits, cependant, c’est une fois odorant et fripé que vous pourrez le consommer ! 

La rhubarbe

La rhubarbe est une plante vivace de la famille des polygonacées qui peut mesurer jusqu’à un mètre de haut. Originaire d’Asie et plus particulièrement de Chine, elle est connue depuis plusieurs milliers d’années pour ses propriétés thérapeutiques. Pourtant, ce n’est qu’au XVIIIe siècle que les Anglais lui firent passer nos frontières européennes. En effet, la rhubarbe est reconnue au niveau curatif, notamment pour les sphères urinaires et digestives, car elle soutient une fonction normale de la vessie, du tube digestif et du foie en favorisant la digestion et la purification de l'organisme. De plus, la rhubarbe participe à maintenir la mobilité et la flexibilité des articulations et aide pendant le cycle prémenstruel.

La saison de la rhubarbe débute au printemps, dès le mois d’avril, et s’étend jusqu’en juillet. En botanique, la rhubarbe est un légume car seules ses tiges sont comestibles. Ses feuilles, quant à elles, sont toxiques, voire mortelles, du fait de leur teneur en acide oxalique. En cuisine, nous la considérons plutôt comme un fruit, du fait de sa saveur sucrée.

Comme tous les fruits, la rhubarbe contient beaucoup d’eau et est donc peu calorique. Néanmoins, son goût très acide implique un ajout de sucre plus ou moins conséquent à la préparation afin de contrebalancer. 

Riche en fibres, en vitamines K et B9, en bêta-carotène, ainsi qu’en potassium, phosphore et calcium, elle se consomme en compote, confiture, chutney, crème, mousse, tarte, ainsi qu’en gâteau, comme les crumbles.

Les fruits du mois de mai

La fraise

L’Histoire de la fraise remonte à bien longtemps, elle était en effet déjà connue des Romains qui, à cette époque, consommaient les fraises sauvages (fraises des bois). La fraise n’a été cultivée et commercialisée qu’à partir de la Renaissance, en tant que petit fruit, les jardiniers n’y voyaient que peu d’intérêt. Désormais, il existe plus de 600 variétés de fraises, dont les saisonnalités varient du printemps jusqu’au milieu de l’automne, vers le mois d’octobre. Les variétés printanières de fraises sont principalement la gariguette, la mara des bois et la selva, que l’on peut déguster à partir du mois de mai (ou d’avril chez certains primeurs).

La fraise est très riche en eau (90 % environ) et en vitamine C (85 mg aux 100 g). Ses teneurs en minéraux sont modérées, mais diversifiées avec notamment du potassium, du calcium, du fer et du magnésium.

Attention toutefois, ce fruit qui est synonyme du retour des beaux jours fait également partie des aliments libérant de l’histamine dans l’organisme, il peut donc prédisposer à une réaction allergique.

Pour bien choisir vos fraises, ne vous dirigez pas systématiquement vers les plus grosses : elles renferment souvent beaucoup d’eau et sont moins savoureuses. Préférez-les bien rouges, brillantes et assez fermes. Pour la conservation, optez pour le réfrigérateur dans une barquette perforée, pour trois jours maximum.

La framboise

La framboise renferme en réalité une quarantaine de petits fruits, chacun renfermant une graine. Il existe une multitude de variétés de framboises : pourpre, blanches, jaunes, noires… Facile à cultiver, vous pourrez aisément planter un framboisier dans votre jardin.

Le goût sucré et légèrement acide de la framboise est très apprécié en cuisine : dessert, confiture, coulis, sauce pour accompagner un plat salé, agrément d’une salade de crudités… la framboise se consomme de bien des manières !

Sur le plan nutritionnel, la framboise est une bonne source de fibres, de potassium, de magnésium, de phosphore et de vitamine C.

Les fruits du mois de juin

La cerise

En vente sur les marchés à partir de mi-mai, la cerise connaît sa pleine saison au mois de juin, laquelle se prolonge jusqu’en juillet. Les variétés de cerises sont au nombre de 200, cependant, seule une petite douzaine d’entre elles sont cultivées, et proviennent principalement de deux arbres originaires d’Asie : le merisier (cerisier doux) et le griottier (cerisier acide). Les variétés du griottier sont, en raison de leur acidité, davantage utilisées pour la préparation de fruits au sirop, de liqueur, de fruits confits ou de confiture. Les variétés plus douces et sucrées permettent plutôt de concocter des pâtisseries, des compotes, des glaces ou des salades de fruits.

La cerise fait partie des fruits rouges, elle en est le plus sucré avec 15 g de glucides aux 100 g. Elle apporte également de la vitamine C, de la provitamine A, du potassium et des fibres.

Le melon

La pleine saison du melon débute en juin et se poursuit jusqu’en août, de quoi avoir le temps d’en profiter comme il se doit !

Gorgé d’eau, il permet de se désaltérer lors des fortes chaleurs estivales, lesquelles peuvent apparaître dès le mois de juin. Teneur moyenne en fibres, mais riche en potassium, en vitamine C et en bêta-carotène grâce à sa couleur orange, le melon a tout pour plaire. Il se déguste frais, en entrée, en salade ou avec du jambon sec par exemple, ou en dessert, accompagné d’agrumes ou de fruits rouges, avec qui il se marie parfaitement. Les épices et les herbes fraîches sauront également raviver le melon, misez sur la vanille, le gingembre, le poivre ou encore l’anis pour les épices, et sur la menthe, le basilic ou l’estragon pour les herbes aromatiques.

La pêche

Synonymes de la fin du printemps et des fortes chaleurs d’été, les pêches jaunes et blanches nous arrivent du Sud et de l’Ouest de la France dès le mois de juin, de même que leurs cousins brugnons et nectarines. La France est devenue un centre de culture réputé de la pêche à partir du XVe siècle, bien qu’elle était déjà consommée en Asie, en Moyen Orient et au Nord de l’Afrique.

Nous pouvons estimer qu’il existe environ 30 variétés de pêches, pouvant être classées en trois familles : les pêches jaunes, plus fermes et sucrées ; les pêches blanches, très parfumées mais plus fragiles ; et les pêches de vigne, à la teinte rouge/violacée et à la saveur puissante, mais dont la saison est plus tardive (septembre/octobre).

Les pêches jaunes et blanches sont particulièrement riches en potassium, phosphore et magnésium, elles sont également abondantes en fibres. La pêche jaune, grâce à ses pigments colorés, est une excellente source de bêta-carotène.

Pourquoi préférer les fruits de saison ?

Privilégier les fruits de saison est un point essentiel si vous souhaitez profiter de leur goût et de leur richesse nutritionnelle, mais également dans le cadre de la réduction de l’impact écologique. Ces raisons sont d’ailleurs liées puisque la culture d’une plante en dehors de sa saison demande des conditions de culture peu raisonnables (consommation excessive d’eau et d’énergie, utilisation de produits chimiques…) et, parallèlement, le fruit, se développant anormalement, ne va pas présenter un profil nutritionnel aussi intéressant que s’il avait été cultiver dans sa pleine saison, sans oublier le goût qui ne sera pas au rendez-vous.En résumé, pour votre santé, vos papilles et votre planète : mangez de saison !

Conclusion

Les fruits de printemps annoncent une belle variété de couleur et de saveurs dans l’assiette. Appréciez cette période printanière pour les consommer sous diverses formes et les décliner à l’infini : entrée, dessert, gâteau, salade, jus, sorbet… Tant de possibilités culinaires s’offrent à nous. Pour profiter pleinement de leurs bienfaits, choisissez-les locaux et respectez leur saisonnalité.

 

 

Camille Martel

Rédactrice spécialisée en Nutrition