L'oestrogène est un acteur essentiel dans le bon fonctionnement du système hormonal féminin. Il exerce un bon nombre de fonctions importantes au sein de l’organisme allant de l’ovulation opérée par les ovaires jusqu’au maintien d'une bonne ossature en passant par la régulation thermique ! Il arrive toutefois que les oestrogènes soient mal métabolisés et que nos taux se trouvent déséquilibrés. S’ensuivent une multitude de désagréments plus ou moins sérieux nous rappelant que notre équilibre hormonal est important. Zoom sur cette hormone-clé qui gagne à être connue.
Que sont les oestrogènes ?
Les oestrogènes sont des hormones sexuelles stéroïdes produites en grande partie par les follicules des ovaires ainsi que par le placenta. On peut classer les oestrogènes en trois groupes : l’estradiol, l’estriol et l’estrone. Ces trois oestrogènes sont formés par l’action d’enzymes spécifiques sur des hormones androgènes. Les oestrogènes tout comme la progestérone interviennent de manière importante au cours de la vie hormonale de la femme et dans une moindre mesure chez l’homme.
Chez la femme, les oestrogènes vont enclencher le développpement des caractères sexuels et intervenir au fil du cycle menstruel. Pendant la grossesse, les oestrogènes vont travailler de pair avec la progestérone pour assurer le développement du bébé. Si les oestrogènes sont plus connus pour leur rôle essentiel dans la reproduction, leur mission ne s’arrête pas là ! Les oestrogènes influencent aussi le développement de notre système nerveux et participent au bon fonctionnement de nos systèmes osseux et cardiovasculaires. Avec la progestérone, ils s’équilibrent au fil du cycle féminin dans une danse précise qui mérite notre attention.
Quel est le rôle des oestrogènes ?
Les oestrogènes ont pour rôle principal d’assurer le bon déroulement du cycle menstruel chez la femme. Ils travaillent en union avec la progestérone dont l’équilibre est tout aussi important chez la femme. A l'adolescence, les oestrogènes assurent la détermination des caractères sexuels dits secondaires tels que le développement des seins par exemple. Leur taux monte en pic au moment de la phase folliculaire menant à l’ovulation par les ovaires.
C’est grâce aux oestrogènes que la glaire cervicale est produite, favorisant le transport des spermatozoïdes vers l’ovule et la santé de la flore vaginale générale.
Une fois les règles passées, les hormones oestrogènes vont travailler à l’épaississement de la muqueuse de l’utérus avec pour objectif de préparer le système reproductif à une grossesse potentielle.
Pendant l’allaitement, les hormones oestrogènes sont aussi actives dans la production du lait. Les oestrogènes présentent ausi une composante protectrice chez la femme notamment au niveau de sa sphère osseuse. Ils permettent en effet de favoriser la fixation du calcium sur l’ossature féminine, prévenant ainsi naturellement la perte de densité osseuse.
Enfin, les oestrogènes jouent un rôle essentiel lors de la régulation thermique de notre corps, à l’instar d’un thermostat personnalisé, ils maintiennent votre corps à température optimale. Le rôle des oestrogènes dans notre bien-être hormonal est complexe et profond, d’où l'importance d’y prêter une attention toute particulière.
Les signes d’un trop plein d’oestrogènes
Si les oestrogènes interviennent dans de nombreux processus essentiels à notre bien-être, il arrive que ces derniers se retrouvent en surplus dans notre organisme entraînant leur lot de désagréments. L’excédent d’oestrogènes, aussi appelée dominance oestrogénique ou hyperoestrogénie, n’est pas due à une sur-activité des ovaires mais plutôt à l’incapacité des systèmes éliminatoires de l’organisme de se débarrasser des oestrogènes.
Il est fréquent de présenter un trop plein d’oestrogènes dans certaines situations telles que la prise de contraceptifs hormonaux, la phase de la ménopause ou encore tout simplement pendant une période de dérèglement hormonal. Le souci devient alors un déséquilibre entre le taux d’hormones reproductives : oestrogènes et progestérone dans l’organisme. Certains signes peuvent alors survenir et nous mettre la puce à l’oreille.
Excès d’oestrogènes et prise de poids
Prise de poids inexpliquée ? Il s’agit peut-être d'un excès d’estrogènes. En effet un surplus d'oestrogènes peut être responsable du ralentissement de notre métabolisme entraînant une accumulation de masse graisseuse notamment au niveau du ventre, des hanches et des fesses.
Excès d’oestrogènes et inconforts mammaires
Il est commun de ressentir des inconforts au niveau de la poitrine au fil du cycle menstruel. Toutefois, des inconforts chroniques dans les seins peuvent être signe d’un excès d’oestrogènes pouvant évoluer en un déséquilibre plus important de nos hormones. En cas de doute, n’hésitez pas à consulter un professionnel !
Excès d’oestrogènes et fibromes de l’utérus
Les fibromes de l’utérus sont de petites excroissances de peau présentes sur les parois de l’utérus. Ces excroissances sont fréquentes et bénignes mais peuvent malgré tout engendrer des désagréments. Certaines femmes rapportent la survenue de saignements en cas de fibrome de l’utérus ou encore une difficulté à tomber enceinte. Pour un bien-être hormonal optimal, l’équilibre entre oestrogènes et progestérone est essentiel.
Excès d’oestrogènes et maux de têtes
Il arrive que les femmes se plaignent de maux de tête au fil de leur cycle menstruel. La présence de maux de tête, surtout si elle est accompagnée d'une baisse d’énergie ou d’une fatigue importante, peut être liée à un excès d'oestrogènes.
La dominance oestrogénique est certes bien plus fréquente chez la femme, mais elle peut aussi être présente chez l’homme et entrainer des troubles divers. Un excès d’oestrogènes chez l’homme peut entraîner une baisse de la libido, une réduction de la qualité et du nombre de spermatozoïdes ainsi qu’une baisse de la production hormonale masculine de testostérone. Trop d’hormones oestrogènes dans l’organisme masculin peuvent aussi entraîner une augmentation bénigne ou cancéreuse de la prostate et augmenter les risques d’accidents vasculaires cérébraux.
Excès d’oestrogènes et sécheresse vaginale
Un déséquilibre des hormones reproductrices est souvent à la cause de la sécheresse vaginale. Que les oestrogènes soient en excès ou que la progestérone peine à survenir durant la seconde phase du cycle menstruel, un inconfort vaginal peut survenir et engendrer des troubles de type mycosique. Afin de prévenir ces inconforts, il est possible de travailler au maintien d’un cycle hormonal stable ainsi que de prendre soin de son microbiote intestinal, intimement lié à la flore vaginale.
Les signes d’un manque d’oestrogènes
Au contraire, il arrive que l’organisme ne produise pas suffisamment d’oestrogènes. Dans ce cas, ce sont les ovaires qui ne produisent pas suffisamment d’oestrogènes pour des raisons variées (péri-ménopause, régimes trop restrictifs, activité physique trop intense…).
Cette problématique peut engendrer des troubles variés. C’est la plupart du temps au moment de la ménopause que les signes du manque d’oestrogènes sont observés. On parle par exemple de bouffées de chaleur, d’inconforts vaginaux (sécheresse), de sautes d’humeur ou encore de perte de densité osseuse. La femme en péri-ménopause peut aussi rapporter des troubles de la libido, une sécheresse vaginale et des insomnies…
Comment diminuer les oestrogènes naturellement ?
La dominance oestrogénique n’est pas une fatalité ! Il existe des manières de libérer son organisme des oestrogènes en excès afin de retrouver un équilibre hormonal optimal et de réactiver la danse de nos hormones animée par les oestrogènes et la progestérone en quantités adéquates.
Drainer son foie
Nous le savons, le foie est l’organe émonctoire super star en matière de détoxification. Il s’agit en quelque sorte du filtre de notre organisme, nous permettant de nous débarrasser naturellement des toxines dont nous n’avons plus besoin. Nos oestrogènes sont éliminés par le biais de notre foie qui les renvoie vers les portes de sortie digestives, les intestins. Les oestrogènes en excès ou non utilisés sont alors éliminés par les selles. Lorsque notre foie est fatigué ou subit un “trop plein”, il peine à assurer sa fonction de filtre de nos hormones pour nos oestrogènes. Afin de diminuer les oestrogènes naturellement, une méthode toute simple consiste à prendre soin de son foie. Pour cela, on veillera dans un premier temps à ne pas le fatiguer inutilement avec une consommation d’alcool trop importante ou encore par une alimentation riche en lipides de mauvaise qualité. On pourra ensuite s’aider de plantes spécifiques afin de soutenir notre foie telles que le chardon-Marie, le Pissenlit, l’Artichaut ou encore le Desmodium.
Soutenir son transit
Afin que les oestrogènes puissent être éliminés efficacement par notre organisme, il est essentiel de maintenir un transit régulier. Une consommation suffisante de fibres peut être d’une aide précieuse et permettre l’élimination optimale des oestrogènes. Prendre l'habitude de consommer quotidiennement plusieurs portions de fruits et de légumes et inclure dans son alimentation des légumes secs et oléagineux peut être une bonne matière pour augmenter progressivement sa consommation de fibres et soutenir son transit.
Faire le plein de brocolis
Les brocolis, ainsi que tous les légumes de la catégorie des crucifères (choux de Bruxelles, chou-fleur, roquette, choux frisé etc.) contiennent une substance appelée indole-3-carbinol. À partir de cette substance, notre organisme produit du DIM (diindolylmethane), une substance active permettant de réguler notre taux d'oestrogènes naturellement.
Si les légumes crucifères ne sont pas votre tasse de thé ou si vous peinez à les digérer, vous pourrez opter pour des compléments à base de DIM (diindolylmethane) qui vous permettront de bénéficier des bienfaits des brocolis sur votre équilibre hormonal. La prise de DIM permet de soulager les symptômes relatifs à un manque de progestérone notamment en lien avec la conception.
Prendre soin de son microbiote
Nous le savons, un microbiote intestinal au top est essentiel si l’on souhaite avoir une bonne digestion. Mais ce n’est pas tout ! Une population de bonnes bactéries dans notre intestin est aussi un atout de choix pour celles qui souhaitent équilibrer naturellement leurs hormones et surtout, réduire leur taux d’oestrogènes. Porter une attention toute particulière à son microbiote intestinal fait d’une pierre deux coups, car elle permet de maintenir une flore vaginale saine et donc, de favoriser une bonne lubrification vaginale ou les proliférations bactériennes ou de levures.
Dire “au revoir” au sucre
Nous le savons, le sucre raffiné ainsi que tous les produits céréaliers “blancs” ne nous font pas de bien. Cela est particulièrement vrai pour nos hormones ! Afin de réduire notre taux d’oestrogènes, rien de tel que de remplacer notre pain blanc pour une alternative plus complète, riche en fibres et en substances nutritives telles que les minéraux et oligo-éléments.
Le sucre raffiné quant à lui pourra aisément être remplacé par du miel, du sirop d’érable ou encore un sucre complet de type sucre de coco. Rappelons-le, tout réside dans la notion d’équilibre ! Une alimentation saine et satisfaisante fera des merveilles pour notre équilibre hormonal.
Apprendre à gérer son stress
Saviez-vous que le stress présente un impact important sur nos hormones ? De simples mesures d’hygiène de vie telles que des habitudes de sommeil régulières, la pratique d’une activité physique agréable, la respiration profonde ou même la méditation quotidienne permettent à notre système nerveux de retrouver l’équilibre. En travaillant sur nos niveaux de stress, nous réduisons l’activité de l’enzyme aromatase, responsable d’un excès d’oestrogène.
Consommer des myrtilles
Les myrtilles ont tout pour plaire ! Faibles en glucides, elles prennent soin de notre organisme tout en nous apportant une charge nutritionnelle excellente pour nos hormones. Les myrtilles sont riches en antioxydants et combattent les radicaux libres. Elles permettent à notre système éliminatoire de se débarrasser de nos oestrogènes en excès. On pourra les consommer en salade de fruits, smoothie, dans un yaourt… les possibilités sont sans fin !
Surveiller ses cosmétiques
On entend de plus en plus parler des fameux perturbateurs endocriniens. Ces deniers sont partout ! Produits ménagers, plastiques, pollution atmosphérique etc. Toutefois les coupables numéro un en matière de xénoestrogènes (oestrogènes étrangers qui imitent les fonctions de nos œstrogènes naturels), ce sont bien les cosmétiques ! Tout ce que nous appliquons sur notre peau pénètre dans notre milieu intérieur et peut influencer notre équilibre hormonal. C’est pour cela qu’il est important de faire attention à la composition de ce que nous appliquons sur notre peau, que ce soit une crème de jour, du maquillage, ou même du shampoing !
Choisir les bons compléments
Il existe aujourd’hui d'excellents compléments alimentaires à base de plantes pouvant apporter un soutien intéressant lorsque l’on souhaite réguler son taux d’oestrogènes naturellement. On pourra par exemple opter pour un produit à base de fucus (Fucus vesiculosus) ou encore de luzerne (Medicago sativa) encore appelée alfalfa. Le fucus favorise la diminution des oestrogènes chez la femme. Il peut être utilisé sous forme de suspension intégrale de plante fraîche (SIPF), qui permet de maintenir les qualités de la plante. La luzerne aide les femmes à faire face aux signes annonciateurs associés à la ménopause, comme les bouffées de chaleur, la sudation, la nervosité et l'irritabilité. Elle est souvent recommandée aux femmes souhaitant réduire naturellement leurs niveaux d’oestrogènes ou assurer un taux suffisant en progestérone.
Comment produire plus d’oestrogènes ?
Nous avons vu que l’une des causes principales d’inconfort hormonal chez la femme était liée à un excès d’oestrogènes. Si ce cas de figure est certainement le plus répandu, il peut aussi arriver que l’organisme ne produise au contraire pas assez d’oestrogènes ! Vous l’aurez compris, l’objectif en matière d’oestrogènes est bien de parvenir à l’équilibre, afin que la danse des hormones puisse se faire avec succès.
Si votre objectif est de produire plus d’oestrogènes, vous pourrez vous tourner vers les plantes qui encore une fois ne vous laisseront pas tomber !
Gattilier
Le Gattilier (Vitex agnus-castus) est l’une des plantes star de l’équilibre hormonal féminin. Il contient de l’apigénine, une substance phytoestrogène intéressante pour celles souhaitant relever leurs taux d’oestrogènes. Cette plante est aussi souvent recommandée afin d’équilibrer les taux de progestérone notamment pour les femmes en désir de grossesse. Le Gattilier pourra être pris sous forme d’extrait de plante fraîche (EPF) pour un résultat optimal. Il est généralement conseillé de mettre en place une cure d’un mois minimum afin de permettre au cycle de se rééquilibrer, toutefois rien ne remplace l’avis de votre praticien de santé.
Huile d’onagre
L’huile d’onagre (Oenothera biennis) aide à maintenir l’équilibre hormonal et assure un apport régulier d'acides gras polyinsaturés qui favorise un comportement normal et sain pendant le cycle menstruel. L’huile d’onagre étant un complément contenant des oméga 6, il est recommandé d’associer sa prise à un complément à base d’acides gras oméga-3 d’origine marine.
Cimicifuga - Actée à grappes noires
L’actée à grappes noires (Actea racemosa) ou (Cimicifuga racemosa) est une plante ancestrale utilisée en Amérique du sud depuis des millénaires. Elle est depuis bien longtemps appréciée pour ses effets bienfaisants sur le cycle féminin et l’équilibre hormonal. L’actée à grappes noires serait, selon certaines écoles scientifiques, à même d’agir directement sur nos récepteurs à oestrogènes. Cimicifuga contribue à apaiser les inconforts liés à la ménopause.
Angélique chinoise - Dong quai
Le dong quai (Angelica sinensis) est une plante largement utilisée en Médecine Traditionnelle Chinoise (MTC). Elle est utilisée dans les médecines orientales pour les inconforts de la ménopause souvent mis en relation avec de faibles taux d’oestrogènes. Le dong quai peut être pris sous forme de capsules par celles souhaitant rééquilibrer leurs niveaux d'estrogènes. L’Angélique chinoise est utilisée pour l'entretien de la santé des femmes, et pour la santé du système urogénital.
Trèfle rouge
Le trèfle rouge (Trifolium rubens L) contient des isoflavones, ces fameux composés présentant une action oestrogen-like sur notre organisme. Le trèfle rouge fait partie des plantes les plus souvent recommandées aux femmes rencontrant des inconforts liés à la ménopause. Il est souvent conseillé sous forme de gélules aux femmes souhaitant travailler sur l’équilibre entre leurs différentes hormones.
Quels sont les aliments riches en oestrogènes ?
Le saviez-vous ? Certains aliments que nous consommons contiennent des œstrogènes ! Les aliments typiquement riches en oestrogènes sont souvent utilisés dans les produits transformés car ils présentent l’avantage d’être peu coûteux pour les fabricants.
De nombreux aliments végétaux notamment contiennent des composés appelés phyto-oestrogènes, dont la structure moléculaire s'apparente fortement à l’oestradiol. Il arrive alors que ces composés soient pris pour des l’oestrogène par notre organisme et considérés comme tels par nos récepteurs oestrogéniques.
Les phyto-oestrogènes des aliments
L’aliment le plus connu pour son action “oestrogen like” est certainement le soja. On le retrouve dans de nombreux aliments tels que le tofu par exemple, largement utilisés dans les préparations végétales. On retrouve ces phyto-oestrogènes dans d’autres aliments végétaux tels que le houblon, le trèfle, les carottes, l’ail, les lentilles etc.
Soja et ménopause
Pendant de nombreuses années, il était conseillé aux femmes à l’approche de la ménopause de consommer des aliments à base de soja afin de maintenir une balance hormonale satisfaisante et donc, de réduire la présence de désagréments liés à la ménopause. Un lien a été fait entre les femmes japonaises et leur consommation quotidienne de soja. Au Japon, les femmes approchant l’âge de la ménopause ne semblaient pas subir d’effets néfastes relatifs à ce chamboulement hormonal alors qu'elles ne prenaient pas d’hormones de synthèse, contrairement aux femmes européennes.
De nombreux compléments alimentaires à base de soja ont alors commencé à voir le jour dans les pays de l’Ouest, visant à apaiser naturellement les désagréments de la ménopause chez les femmes.
Aujourd’hui, la consommation de soja est assez décriée et on lui confère même des effets néfastes sur le bien-être féminin. Il semblerait que ses bienfaits, dont bénéficient les femmes japonaises, soient dus à sa forme fermentée. À noter, le fait de consommer une grande quantité d’aliments riches en phytoestrogènes peut représenter un coup de pouce intéressant pour les ovaires paresseux, mais pourrait aussi mener à un déséquilibre entre oestrogènes et progestérone. Tout repose dans l’équilibre et la personnalisation de l’alimentation à la situation propre de la personne.
Est-ce que l'œstrogène fait grossir ?
La réponse n’est pas simple ! L'oestrogène en lui-même ne fait pas grossir, mais participe à l'enchaînement de nos fluctuations hormonales assurant ainsi le bon fonctionnement de notre système reproducteur. Toutefois, les variations que nous pouvons observer sur nos niveaux d’oestrogènes peuvent en effet avoir un impact sur notre poids.
Les femmes ménopausées rapportent souvent avoir plus de mal à maintenir leur poids de forme. Au moment de la ménopause, la production d'oestrogènes diminue. C’est une forme particulière d’oestrogènes qui fait alors défaut à l’organisme, l’estradiol.
Certains types d’oestrogènes comme l’estradiol participent en effet au maintien de notre métabolisme, à la manière dont notre organisme stocke les graisses et décide de l’élimination (ou non !) de certaines zones graisseuses. Plus que les oestrogènes, ce sont plutôt les fluctuations hormonales qui entraînent des prises de poids inopinées. Lorsque la balance estrogénique n’est pas optimale, la prise de poids peut survenir, mais pas seulement !
D’autres inconforts seront au rendez-vous si nos oestrogènes sont en excès, c’est pour cela qu’il convient de travailler sur la cause du problème avec l’aide d’un praticien de santé formé au bien-être féminin.
Quel est le taux normal d’oestrogènes ?
Un simple bilan sanguin et dosage en estradiol pourra vous permettre de savoir quelle est l’activité de vos ovaires et où vous en être si vous suspectez un déséquilibre hormonal. Afin de bien comprendre vos résultats, n’hésitez pas à vous faire accompagner par un professionnel de santé formé à cela qui pourra par la suite vous conseiller sur la marche à suivre. Voici les concentrations considérées comme normales, à titre indicatif :
Taux d’oestrogènes chez la femme en période fertile
Phase folliculaire
Durant la phase folliculaire du cycle féminin, les taux d'oestrogènes sont compris entre 0,10 et 0,55 nmol/l.
Ovulation
Au moment de l’ovulation, les ovaires font monter les taux normaux sont en hausse et se trouvent compris entre 0,35 et 2,20 nmol/l.
Taux d’oestrogènes chez la femme enceinte
Pendant la grossesse, les taux hormonaux changent du tout au tout et cela est bien normal ! On pourra s’attendre à des taux compris entre 24,5 et 110 nmol/l.
Taux d'oestrogènes chez la jeune fille
Avant la puberté, les taux d’oestrogènes sont faibles. La norme se situe autour de 0,11 nmol/l avant l’adolescence.
Taux d’oestrogènes chez la femme ménopausée
Après la ménopause, on voit les taux d'oestrogènes chuter. Les taux normaux se situent entre 0,04 et 0,18 nmol/l.
Marine Leleux
Rédactrice spécialisée en Naturopathie
2 Commentaire(s)
Il y a trois étapes :
- La pré-ménopause est l’étape transitoire où les menstruations sont moins abondantes et irrégulières avec les premiers inconforts (bouffées de chaleurs, sueurs nocturnes). Elle peut durer entre 2 et 4 années. Pendant cette période, le taux de progestérone baisse et le taux oestrogénique varie (il peut être bas ou élevé).
- La péri-ménopause est la période de la première année sans les menstruations.
- La ménopause est la période dans laquelle on entre à partir d’une année complète avec arrêt total des cycles. C'est à partir de ce moment-là que les ovaires ne sécrètent plus d’hormones progestatives ni oestrogéniques. Notons que la production d’œstrogènes continue en petite quantité sécrétée par les glandes corticosurrénales.
Selon moi, en période de pré-ménopause, il est essentiel d'avoir une hygiène de vie équilibrée afin d'aider l'organisme à gérer au mieux ces changements hormonaux. Ayez une alimentation de qualité, idéalement hypotoxique et faites de l'exercice physique régulièrement. En effet, comme vous le dites, un soutien peut être intéressant avec des plantes comme le Gattilier qui équilibre les taux de progestérone.
Je vous souhaite une bonne journée,
Caroline
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